Un nouveau gouvernement très à droite et sous la pression de l'extrême droite !
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La France dispose enfin d’un gouvernement plus de deux mois après la fin des élections législatives qui ont fracturé notre pays comme rarement. J’adresse mes félicitations républicaines au nouveau Premier ministre et à son équipe ministérielle, bien souvent issue des rangs du Sénat, mais je regrette que ni la volonté de changement voulue par nos concitoyens ni le front républicain n’aient été respectés. Fidèle à mes convictions et à ma pratique politique, dans cette période d’instabilité, j’entends faire preuve d’encore plus d’esprit de responsabilité.
Ni la volonté de changement exprimée par nos concitoyens ni le front républicain n’ont été respectés
La France a enfin un gouvernement, deux mois et demi après le 2ème tour des élections législatives du 7 juillet dernier qui a vu la victoire du front républicain et la gauche arriver en tête.
J’adresse mes félicitations républicaines au Premier ministre, M. Michel Barnier et à ses ministres pour leurs nominations mais je regrette que la volonté de changement exprimée par nos concitoyens ne soit pas respectée. La coalition de gauche est arrivée en tête le 7 juillet et c’était à la gauche de tenter de constituer un gouvernement, ce n’était pas au Président de la République de présumer une éventuelle censure. La nomination d’un Premier ministre issu des rangs de LR est d’autant plus surprenante que la droite n’a pas participé au front républicain, front républicain qui a permis que le RN ne prenne pas le pouvoir.
Le Président de la République porte donc une très grande responsabilité dans la situation politique actuelle avec d’abord la décision incompréhensible et dangereuse de dissoudre l’Assemblée nationale.
Un nouveau gouvernement très à droite et sous la pression de l’extrême droite
M. Emmanuel Macron a ensuite fait le choix en nommant au poste de Premier ministre un homme de droite de la continuité de sa politique. Sans vouloir faire de procès d’intention, il est à craindre que la coalition des perdants des élections législatives entre les Macronistes, qui ont perdu près de 100 sièges par rapport à 2022, et Les Républicains, comptant 47 députés seulement dans la nouvelle Assemblée, n’accentue encore les fractures économiques, sociales de notre pays. Et, ce, d’autant plus, que le Rassemblement National se considère en position de force avec la possibilité de faire « tomber » le gouvernement quand il le souhaite
La situation politique de notre pays exige de la gauche le sens des responsabilités
Dans les prochaines semaines, fidèle en cela à ma pratique politique, j’entends faire preuve d’esprit de responsabilité. La situation financière de notre pays est catastrophique après sept années d’une politique de l’offre qui a échoué. Notons que nos adversaires politiques sont toujours prompts à délégitimer la gauche dans l’exercice du pouvoir mais les faits sont têtus : à la fin du quinquennat de François Hollande en mai 2017, la France était sous la barre des 3% de déficit fixée par l’Union Européenne.
Selon les mots même du Premier Président de la Cour des Comptes et Président du Haut Conseil des Finances Publiques, M. Pierre Moscovici, le budget 2025 sera, lui, extrêmement dur à élaborer.
Les sénateurs du groupe socialiste réfléchissent depuis plusieurs mois à l’élaboration d’un projet de budget 2025, sérieux, responsable et basé sur la justice sociale. A force d’exempter les plus fortunés d’une juste contribution fiscale lors de ces sept dernières années, notre pays souffre d’un problème de recettes. Il existe clairement un autre chemin fiscal que celui de la droite et du centre, notre chemin est basé, lui, sur la solidarité, l’efficacité. Nous le démontrerons tout au long des prochaines semaines.
Je suis encore et toujours au service de notre belle Ariège
Je m’efforce dans chacune de mes actions d’être au service de notre belle Ariège et des Ariègeois en défendant mes convictions tout en veillant à ne pas contribuer à la brutalisation du débat public. C’est pourquoi j’entends dialoguer avec les ministres en vue de faire progresser les dossiers importants pour notre territoire. Je pense en particulier à Mme Françoise Gatel, Ministre déléguée chargée de la ruralité, du commerce et de l’artisanat que j’ai côtoyé sur les bancs du Sénat dans le respect de nos convictions différentes.
Au moment où notre pays va traverser de fortes turbulences, il est primordial que la gauche fasse preuve de responsabilité, apporte des solutions concrètes pour améliorer la vie quotidienne de nos concitoyens avec bienveillance.
C’est ma feuille de route pour les prochains mois.