Quand se loger devient un casse-tête !

La crise du logement en France est un défi national à aborder de toute urgence. Le rapport présenté par la mission d’information du Sénat sur la crise du logement, dont ma collègue Viviane Artigalas, Sénatrice des Hautes-Pyrénées, est corapporteure, souligne que, si rien n’est fait, cette crise va s’approfondir et s’installer dans la durée, créant une véritable crise sociale et politique.

Des mesures urgentes et des propositions de réforme

Les sénatrices pointent la responsabilité particulière du Gouvernement, qui a aggravé la crise en réduisant le soutien aux acteurs du logement depuis 2017 et par des récentes mesures défavorables telles que celles prises lors du PLF 2024 contre le dispositif Pinel et le prêt à taux zéro (PTZ).

Pour relever ce défi, les sénatrices préconisent des mesures fortes :

« Les coups de canifs portés au logement social depuis 2017 pèsent lourdement avec plus de 2,6 millions de demandeurs et seulement 82 000 agréments, empêchant les bailleurs de jouer un rôle contracyclique et d’offrir suffisamment de logements dans un contexte de crise du pouvoir d’achat » Viviane Artigalas, co‑rapporteure

Urgence sur la crise du logement en France : un défi national à relever

Le logement est un bien essentiel qui assure sécurité et bien-être au sein d’un foyer. Il est devenu le souci quotidien et la dépense principale de nos concitoyens. Son impact est tel que la crise du logement est non seulement économique et sociale, mais aussi politique. Si rien n’est fait, cette crise perdurera au moins au cours des trois prochaines années.

La commission des affaires économiques du Sénat a auditionné les principaux acteurs du logement, unanimes sur la gravité de la crise actuelle et son risque d’aggravation. Cette crise touche tous les secteurs du logement sans exception. Face à cette situation, une mission d’information a été lancée pour identifier les causes de la crise et proposer des solutions.

Les auditions révèlent plusieurs raisons à l’origine de la crise : augmentation des prix, politiques de construction neuve insuffisantes, changements dans les mentalités concernant l’urbanisme et l’environnement, baisse des transactions immobilières, diminution des crédits immobiliers, et politiques d’austérité budgétaire affectant le logement social et l’accession à la propriété.

En parallèle, le mal-logement affecte plus de 4 millions de personnes en France. Les conséquences de cette crise sont dévastatrices et menacent l’équilibre économique et social du pays. Car la crise affecte non seulement la disponibilité des logements, mais aussi les perspectives d’emploi, de démographie (comment agrandir sa famille sans pouvoir être loger correctement ?), de mobilité, (comment trouver un emploi ou étudier si l’on n’a pas de logement ?). Par ailleurs, les débats sur l’accès et le maintien dans le logement social révèlent aussi de cette situation. Autrefois, beaucoup considéraient le logement social comme une étape normale dans la vie, mais maintenant, il est souvent perçu soit comme un signe de pauvreté, soit comme un avantage injustifié.

La crise du logement en France est un défi national à aborder de toute urgence. Il est grand temps de mener une politique volontariste, ambitieuse et audacieuse afin de résoudre cette crise avant qu’elle n’engendre des tensions sociales insoutenables. En garantissant un accès décent au logement pour tous et en prenant des mesures concrètes pour relancer la construction et l’accession à la propriété, nous pouvons assurer un avenir plus stable et équitable pour tous les citoyens.

N'hésitez pas à partager

Facebook
Twitter
LinkedIn