L’accès aux pharmacies dans les zones rurales est un impératif !

Les pharmacies sont indispensables pour pallier le manque d’accès aux soins en particulier dans les territoires ruraux. Or, le nombre d’officines diminue ces dernières années avec un risque de désertification pharmaceutique. En adoptant à l’unanimité la proposition de loi tendant à préserver l’accès aux pharmacies dans les communes rurales, le Sénat a souhaité mettre le gouvernement face à ses responsabilités.

Les pharmaciens de proximité sont des acteurs de santé essentiels

Les pharmacies jouent un rôle crucial comme point d’accès au système de santé en particulier dans les zones rurales. Chaque jour, plus de 4 millions de personnes fréquentent une officine.

Les pharmacies sont indispensables pour pallier le manque d’accès aux soins dans un très grand nombre de territoires. Or, depuis quelques années, nous assistons à un phénomène inquiétant : une concentration des officines dans les métropoles et les aires urbaines et un accroissement de fermetures d’établissements dans les zones rurales.

Un constat inquiétant

Entre 2007 et 2023, la France a perdu 4000 officines, passant sous la barre des 20 000 du fait, entre autres, de l’impossibilité pour les pharmaciens de faire face à l’inflation et à l’explosion des charges d’exploitation.

La situation se tend dans certaines petites communes rurales ainsi, 3 à 5% de la population française vit dans des territoires fragiles au regard de l’offre pharmaceutique. Des patients sont ainsi obligés de faire plus de 30 minutes de trajet pour trouver une officine.

En plus des déserts médicaux, certaines zones rurales sont confrontées à des déserts pharmaceutiques. L’espérance de vie dans les zones rurales sous-dotées en accès aux soins est inférieure de deux ans par rapport à celle observée en milieu urbain.

Un Sénat pragmatique en recherche de solutions pratiques

C’est pourquoi le Sénat a adopté à l’unanimité, le 11 avril dernier une proposition de loi tendant à préserver l’accès aux pharmacies dans les communes rurales. Cette proposition de loi entend ainsi mettre le gouvernement face à ses responsabilités.

En effet, en 2018, le gouvernement, via une ordonnance, a présenté le dispositif « Territoires fragiles », dispositif qui assouplit les règles d’ouverture, de transfert et de regroupement des officines dans certains territoires ruraux. Il était prévu que les communes de moins de 2500 habitants puissent être regroupées avec des communes contiguës pour qu’une officine puisse s’y installer par voie de transfert ou de regroupement.

Or, six ans après, le dispositif juridique prévu en 2018 n’est toujours pas appliqué faute de décret d’application. Encore un effet d’annonce gouvernemental malheureusement non suivi d’effet !

Le Sénat exige que le gouvernement publie le décret nécessaire

Le Sénat en adoptant cette proposition de loi entend contraindre le gouvernement à publier avant le 1er octobre 2024, le décret nécessaire à l’application du dispositif « Territoires fragiles » avec donc des conditions d’ouverture assouplies dans les zones les moins dotées en pharmacies d’officine.

Dans le cas où le gouvernement ne prendrait pas ce décret avant le 1er octobre de cette année, il appartiendrait alors aux directeurs généraux des agences régionales de santé d’identifier les territoires fragiles de leur ressort et ainsi d’appliquer en leur sein les conditions d’ouverture assouplies devant favoriser l’installation de pharmacies d’officine.

Le Sénat, en adoptant cette proposition de loi à l’unanimité, fait une nouvelle fois la démonstration de son pragmatisme, de sa recherche constante de solutions pratiques susceptibles d’améliorer le quotidien de nos concitoyens.

Je ne manquerai pas de vous tenir informés des évolutions sur ce dossier qui me préoccupe tout particulièrement.

Vous pouvez être assurés de ma mobilisation constante pour tenter de faire reculer les déserts médicaux, les déserts pharmaceutiques affectant notre belle Ariège.

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