Il faut défendre notre modèle de sécurité civile !

Le contexte budgétaire nous oblige mais les efforts impératifs ne doivent en aucun cas affecter notre modèle de secours. Il n’est ainsi pas souhaitable de remettre en cause la nouvelle prestation de fidélisation et de reconnaissance des sapeurs-pompiers . Dans le cadre des prochaines discussions budgétaires, nous devrons être sérieux, responsable et veiller à bien sélectionner nos priorités pour défendre notre modèle social.

L’avenir du régime de la nouvelle prestation de fidélisation et de reconnaissance (NPFR) suscite l’inquiétude des sapeurs-pompiers en particulier celle de l’Union départementale des sapeurs-pompiers de l’Ariège. La soutenabilité budgétaire de ce régime semble, en effet, remise en cause.

Dans un contexte budgétaire contraint, il nous faut réduire le déficit et le poids de la dette mais certainement pas au détriment de notre modèle de protection civile.

Le modèle Français de secours doit être défendu

En Ariège, comme dans tout le pays, la sécurité des citoyens repose largement sur l’engagement des sapeurs-pompiers volontaires et toute remise en cause de la NPFR enverrait un très mauvais signal aux femmes et hommes qui, chaque jour, assurent la protection de nos concitoyens.

Bien entendu, l’engagement des sapeurs-pompiers volontaires ne repose pas sur des motivations pécuniaires mais la nouvelle prestation de fidélisation et de reconnaissance permet de fidéliser les volontaires et, au-delà, elle est un témoignage de reconnaissance de la Nation tout entière pour l’immense valeur de leur engagement.

Le volontariat est une très grande richesse, il ne peut être considéré comme une variable d’ajustement budgétaire. L’engagement citoyen est la colonne vertébrale de notre système de secours et, à ce titre, il doit être pleinement reconnu, soutenu et valorisé par l’Etat.

En cas de remise en cause de la NPFR, Il est à craindre, au-delà des enjeux financiers, une démotivation des sapeurs-pompiers volontaires qui y verraient, à raison, un manque de considération à leur endroit.

Être sapeurs-pompiers volontaires demande un très grand investissement, de grands sacrifices dans la vie personnelle mais aussi dans la vie professionnelle, sans parler de la dangerosité des missions. Tout cela mérite la plus grande considération de l’ensemble de la collectivité nationale.

Les éventuelles économies attendues par la remise en cause de la nouvelle prestation de fidélisation et de reconnaissance doivent être très sérieusement relativisées du fait des conséquences inhérentes à ces économies : baisse sensible des effectifs de sapeurs-pompiers volontaires, dégradation de la proximité des secours et altération de la capacité de réponse aux crises en contradiction totale avec les besoins sur le terrain comme l’ont montré les récents très graves incendies dans l’Aude où l’action des pompiers volontaires a été unanimement saluée.

Il faut faire des économies mais pas n’importe comment

Notre modèle de secours est en danger du fait de cette volonté des gouvernements de droite et du centre qui se sont succédés ces derniers mois de faire des économies à « l’aveugle », à la serpe, sans prendre en compte le contexte social. Cela doit nous alerter plus globalement sur le danger des coupes budgétaires qui peuvent ralentir la croissance économique et augmenter encore nos difficultés.

Je mesure le mécontentement des sapeurs-pompiers volontaires en particulier en Ariège et, ce, d’autant plus que ne leur est toujours pas accordée la bonification de trimestres après au moins dix ans de service prévue dans la réforme des retraites de 2023, une des très rares avancées de cette réforme, avancée remise en cause au mépris des engagements gouvernementaux.

Je m’engage, dès la nomination du prochain gouvernement, à porter les revendications des sapeurs-pompiers, y compris dans les futurs débats budgétaires, tant j’ai conscience de l’importance de notre modèle de sécurité civile, en particulier pour l’avenir de notre belle Ariège !

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