La gendarmerie engagée dans la lutte contre les violences sexuelles
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Bientôt un an que nous vivons une crise sans précédent. Les premiers bilans de l’année 2020 commencent à sortir et dans le cadre de mes rencontres régulières avec les autorités locales, j’ai eu l’occasion d’échanger avec le Colonel Heurtebise, commandant du groupement de gendarmerie de l’Ariège qui m’a présenté la situation de notre département.
Confinement, couvre-feu, limitation des déplacements … l’année qui vient de s’écouler ne ressemble en rien aux précédentes. Le bilan de la gendarmerie pour l’Ariège vient de paraître. L’année 2020 montre une baisse des atteintes aux biens mais remporte un bien triste palmarès, celui des violences sexuelles.
Ainsi, les chiffres 2020 de l’Ariège sont éloquents. Alors que le confinement a fait croitre les violences intrafamiliales dans tout le territoire national, notre département arrive en tête du classement. Ces données dramatiques appellent un minimum d’analyses. Depuis 2017, les questions relatives aux violences faites aux femmes, au harcèlement sexuel, aux viols, à la pédophilie, et dernièrement à l’inceste, ont occupé la scène médiatique. De nombreuses plaintes voient le jour, car la parole se libère enfin. Faut-il encore savoir la recueillir !
Le Colonel Heurtebise m’a informé que 285 agents des forces de l’ordre ariègeoises ont été formés à l’accueil et l’accompagnement des victimes de violences à caractère sexuelles ou intrafamiliales. De plus la création, soutenue par le Département et la Préfecture, d’un poste spécialement dédié à l’accompagnement des femmes victimes de violences permet une coordination des acteurs. Cette intervenante sociale a déjà pris en charge 117 personnes ou familles depuis sa prise de fonction en octobre dernier.
Ces outils mis en place sur le terrain rejoignent la volonté clairement exprimée par le parlement de lutter contre ces comportements inacceptables. Ainsi, deux propositions de loi ont été adoptées sur ces questions, l’une au Sénat, l’autre à l’Assemblée nationale. Celle présentée la semaine dernière par ma collègue députée socialiste, Isabelle Santiago, a été adoptée à l’unanimité, signe d’une volonté collective d’agir. Elle permet de poser très clairement un interdit pour protéger les enfants des violences sexuelles et je serai très attentif à ce que ces principes simples et évidents trouvent une traduction dans la loi.
Toutes ces initiatives vont dans le bon sens et je m’en réjouis car il s’agit là d’un lourd défi que se doivent de relever les forces de l’ordre, les élus et les pouvoirs publics pour lutter contre ces violences qui ne doivent pas rester impunies.
Communiqué de la gendarmerie nationale de l’Ariège
Violences faites aux femmes : un intervenant social en Ariège, trait d’union entre les acteurs locaux.
Depuis le 15 octobre 2020, la gendarmerie de l’Ariège, en partenariat avec les services de police du département et l’ASJOA, a mis en place un nouveau dispositif visant à une meilleure prise en charge des victimes de violences, dont notamment le champ des violences conjugales intrafamiliales : il s’agit de la création du poste d’Intervenant Social en Commissariat et Gendarmerie (ISCG).
Directement issu des débats dans le cadre du grenelle contre les violences faites aux femmes, ce poste est né d’une forte volonté des forces de l’ordre, mais également de la préfecture et du département, d’aborder concrètement ces questions, souvent récurrentes et complexes. S’agissant d’un phénomène social largement répandu, la lutte contre les violences faites aux femmes nécessite des réponses qui ne soient pas uniquement d’ordre sécuritaire. De fait, les missions de l’ISCG s’inscrivent directement dans le prolongement de celles des forces de l’ordre avec un même objectif commun : permettre aux victimes de sortir de l’emprise dont elles font l’objet. Ainsi, toutes les interventions de police et de gendarmerie relevant de ces problématiques sont systématiquement signalées à l’ISCG de l’Ariège. Cette dernière, qui dispose du Diplôme d’État d’Assistant de Service Social, prend ensuite attache avec les victimes afin de faire une première évaluation de la situation. Cette évaluation permet, au cas par cas, d’orienter ou d’accompagner vers des partenaires locaux, des professionnels de santé, des juristes ou tout autre partenaire pouvant répondre aux besoins des personnes. Si le public visé correspond ici principalement aux victimes, l’ISCG peut aussi intervenir auprès des auteurs de violences conjugales ou de toute personne en situation de détresse sociale. De même, l’ISCG adopte également une vigilance particulière en ce qui concerne la protection de l’enfance, les violences sexuelles ou encore le phénomène de la radicalisation.
La saisine de l’intervenante sociale, principalement effectuée par les forces de l’ordre, n’est cependant pas limitée aux seuls policiers et gendarmes. Ainsi, tout professionnel dans le champ médical, social ou encore scolaire peut faire appel à elle. En effet, au delà des missions d’accueil, d’écoute et d’orientation qui lui sont confiées, ce poste constitue un véritable trait d’union entre les services de police et de gendarmerie, les acteurs locaux et les personnes en difficulté. Parce qu’il est au croisement de différentes institutions et acteurs, il permet de mieux détecter les situations de violences conjugales, de proposer une prise en charge plus rapide des victimes, mais également de les accompagner vers le dépôt de plainte, ce dernier point restant encore parfois une étape trop douloureuse pour être franchie par les victimes.
Depuis sa prise de poste, et jusqu’à aujourd’hui, l’ISCG a pu intervenir auprès de 117 personnes ou familles. Ce travail de détection et de prise en charge n’a évidemment pu être mené qu’avec l’implication des forces de l’ordre sur ces questions. De la même façon, le maillage partenarial reste essentiel, tant dans son rôle d’alerte que dans l’expertise qu’il peut apporter, quel que soit le secteur.
Bien que ces postes soient relativement nouveaux, de nombreux acteurs s’accordent désormais pour encourager ces initiatives et aujourd’hui, on ne compte pas moins de 360 postes d’ISC, ISG ou ISCG sur tout le territoire.
Pour toute sollicitation, il ne faut pas hésiter à la contacter directement.
Ses coordonnées sont les suivantes : virginie.forest@gendarmerie.interieur.gouv.fr (0670826251).


La gendarmerie, un partenaire incontournable pour la prévention des actes de malveillance
Au-delà de l’action quotidienne de proximité des brigades territoriales, la gendarmerie met en œuvre des dispositifs dédiés à la prévention de la délinquance à destination des plus jeunes et de toute personne potentiellement vulnérable.
Elle apporte également son expertise en matière de prévention technique de la malveillance et dans le domaine de l’intelligence économique.
Pour ce faire des militaires ont spécialement été formés à la prévention situationnelle, les référents sûretés.
Avec leur connaissance de la délinquance, des modes opératoires des malfaiteurs et assurant un suivi de l’évolution des actes de malveillance sur l’ensemble de leur zone de compétence, ils sont en mesure d’apporter des conseils sur le plan réglementaire, matériel ou humain en identifiant les failles d’un agencement urbain, d’un bâtiment ou d’une entité économique. Les mesures préconisées ont valeur de recommandation.
En Ariège, un référent sureté basé à Foix, agit quotidiennement au profit des collectivités territoriales, des entreprises et des particuliers afin de leur apporter une expertise et des conseils en matière de prévention technique de la malveillance.
Il intervient aussi dans le domaine de la vidéoprotection, outil devenu indispensable en tant que moyen de dissuasion efficace et aide à la résolution d’enquêtes en cas de commission d’acte délictueux.
La gendarmerie qui est aussi connectée, « la Gendarmerie 2.0 », diffuse de nombreux messages de préventions via son compte twitter national, ses sites internet et ses application Smartphone et le groupement de gendarmerie de l’Ariège agrémente sa propre page Facebook « Gendarmeriedelariege » plein de bons conseils.
La gendarmerie a su innover pour favoriser une proximité accrue avec les citoyens et propose des services en ligne comme la pré plainte en ligne ou l’inscription à l’opération tranquillité vacances.
Elle n’en oublie pas pour autant ses fondamentaux avec un accueil du public et une assistance aux victimes qui sont pour les services de sécurité intérieure une priorité… »
Cette priorité se traduit concrètement par la mise en place d’une charte de l’accueil du public et de l’assistance aux victimes.