Plastiques : une volonté d’action des Sénateurs socialistes
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De la révolution à la pollution
Le recours à la matière plastique n’a cessé de progresser ces dernières décennies.
En effet, ce matériau, pratique et polyvalent a envahi le marché et par conséquent nos habitations. On le retrouve dans notre quotidien des emballages aux vêtements, en passant par les pièces de voitures, appareils médicaux…jusqu’aux microbilles plastiques dans les détergents : le plastique est partout.
Un constat alarmant
Or, si les matériaux plastiques sont apparus comme une révolution il n’en reste pas moins que les études ont démontré leur impact négatif sur l’environnement menaçant la préservation de notre planète. Les micro-particules de plastique « voyagent » si bien dans les airs que ce n’est pas seulement dans les grands centres urbains qu’on les respire.
Une étude scientifique publiée dans la revue britannique Nature Géoscience a mesuré le dépôt, dans notre département de l’Ariège, près du Port de Lhers, de 365 particules microscopiques de plastiques par mètre carré chaque jour, un chiffre comparable à celui mesuré dans de grandes métropoles comme Paris.
Ainsi où que l’on vive, en ville, à la campagne, nous sommes tous confrontés à ce problème majeur que représentent ces microparticules.
Une proposition de loi des sénateurs socialistes, écologistes et républicains
Partant de ce constat et du fait que la pollution qui en résulte est non seulement un désastre écologique mais fait aussi peser des risques avérés sur notre santé et constatant que, ni la progression de la sensibilisation de la population, ni les politiques publiques mises en place ne suffisent à endiguer l’accumulation de ces déchets dans l’environnement, les membres du groupe socialiste, écologiste et républicain à l’initiative de ma collègue Angèle PREVILLE ont déposé une proposition de loi. Celle-ci présente des mesures préventives ciblées qui pourraient diminuer la contamination des milieux aquatiques et terrestres, des espèces et du vivant.
Ce texte s’inscrit dans la continuité de la loi relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire (AGEC) votée il y a un peu plus d’un an et reprend certains amendements qui avaient été défendus par le groupe socialiste, écologiste et républicain dans le cadre de son examen.
Il vise en particulier à renforcer l’encadrement des pertes et fuites de granulés de plastiques industriels, à interdire l’ajout intentionnel de microbilles plastiques dans les détergents, à assimiler le lâcher de ballons de baudruche en plastique à l’abandon de déchets dans l’environnement. Il prévoit également la remise par le Gouvernement d’un rapport au Parlement sur les impacts sanitaires, environnementaux et sociétaux de l’utilisation dans l’industrie textile de fibres plastiques pouvant être à l’origine de microfibres dans l’environnement.
Il y a une réelle prise de conscience par rapport à l’utilisation du plastique car il est devenu un fléau, un des maux de notre siècle. Ainsi, on peut se réjouir que cette proposition de loi présentée par le groupe socialiste, écologiste et républicain ait connu un accueil favorable tant en commission qu’en séance puisqu’elle a été votée à l’unanimité le 11 mars dernier.