Coopération France-Andorre : des enjeux pour l’Ariège
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Voisine directe de l’Ariège, la Principauté d’Andorre est trop souvent assimilée à un grand supermarché à bas prix. C’est elle aussi qui permet de situer notre département « entre Toulouse et l’Andorre ». Pourtant les enjeux entre nos 2 territoires ne se limitent pas au contrôle des frontières et au tourisme commercial.
J’ai donc choisi de siéger dans le groupe d’amitié France-Andorre du Sénat dont on m’a confié la Vice-Présidence. Mes préoccupations dépassent bien sûr les seules relations transnationales tant les liens Ariège-Andorre sont importants.
C’est pourquoi, le 26 avril dernier, j’ai reçu Pere Lopez Agràs, président du groupe social-démocrate et de la commission des affaires étrangères du parlement andorran. Cette rencontre, à laquelle assistaient Jean-Christophe Bonrepaux et Joao De Melo, a été l’occasion de dresser l’état des lieux des relations entre nos deux territoires et retenir des pistes de travail commun.
Depuis plus de 20 ans, l’influence française décline : notre langue tend à se marginaliser, la présence des médias français est dérisoire, nos importations chutent au profit des produits espagnols…
Dans le domaine primordial de l’éducation, l’État français investit annuellement près de 28 millions, pour un retour sur investissement bien maigre. Alors que l’enseignement français est reconnu pour son niveau, sa fréquentation ne cesse de baisser. De plus, même après avoir fréquenté le lycée Comte de Foix à Andorre la Vieille, le seul établissement du secondaire à l’étranger dépendant directement du Ministère de l’Éducation Nationale, les jeunes andorrans préfèrent poursuivre leurs études supérieures à Barcelone alors même que les frais de scolarité et le coût de la vie y sont bien plus élevés qu’à Toulouse ou Montpellier ! Promouvoir l’offre de l’enseignement supérieur et professionnel en Ariège et en Occitanie est donc l’un des axes de travail prioritaire.
Alors que l’annonce d’un aéroport international à Pla d’Envalira, à 10 km de la frontière, soulève de fortes polémiques, le maintien du train de nuit Paris-La Tour de Carol est une alternative de liaison douce à défendre.
La rencontre à venir du groupe d’amitié France-Andorre du Sénat qui réunira les élus des deux États sera pour nous l’occasion d’évoquer l’ensemble de ces dossiers.
Ces sujets démontrent la richesse du travail à conduire tant à l’échelle nationale que locale afin que la France et l’Andorre continuent à partager une histoire commune et pas seulement un chef d’État !

