Conservons la pluralité de l’Association des Maires de France !

Les 16 et 17 novembre prochains, lors du Congrès des Maires, les 35 000 adhérents seront appelés à voter pour renouveler les instances dirigeantes de l’Association des Maires de France (AMF). Alors que pour la première fois de l’histoire de cette association, ce vote peut se réaliser par internet, le scrutin recouvre des enjeux particulièrement importants pour les communes et donc pour toutes les collectivités territoriales.

C’est pourquoi, élu pour vous représenter, je m’associe à la démarche conduite par les présidentes de notre Département Christine Téqui et de notre Région Carole Delga en soutenant la liste conduite par David Lisnard et André Laignel

D’abord, vous l’avez constaté comme nous, la décentralisation est malmenée : contrats de Cahors et diminution des ressources financières, recentralisation et remise en cause des libertés locales, lourdeurs administratives et multiplication des appels à projets verticaux, fragilisation des services publics de proximité, etc. Nous avons trop souvent ces dernières années le sentiment que nous ne sommes pas entendus.

Dans ces conditions, le renouvellement de l’AMF est un moment important pour marquer notre attachement à la démocratie de proximité. C’est un combat collectif que nous menons communes, départements, régions et parlementaires.

Ensuite, l’unité des maires, qui fait la force de l’AMF, est remise en cause. L’existence de plusieurs listes pourrait être une bonne nouvelle si celles-ci étaient représentatives de la diversité politique des maires de notre pays, afin de porter l’intérêt général des communes comme le font les Associations des Départements ou Régions de France. Or, il apparait clairement que l’une des deux listes ne s’inscrit pas dans cette dynamique.

En décidant de soutenir les listes présentées par David Lisnard et André Laignel, nous choisissons des listes d’union à des listes partisanes. Leur composition reflète la réalité de nos territoires et garantit donc l’indépendance de l’AMF vis-à-vis de tout gouvernement, quel qu’il soit. Comptant des maires représentant l’ensemble des sensibilités politiques, mais aussi des maires sans étiquettes, comme cela est la tradition positive à l’AMF, cette équipe n’est guidée que par la volonté de porter la voix de tous les maires, en dépassant les clivages politiques, géographiques, économiques et démographiques.

Cette démarche pluraliste est la bonne : elle permet d’engager un dialogue loyal mais exigeant avec l’État pour défendre l’intérêt communal et garantit un travail de qualité avec les autres associations d’élus, celles des départements et des régions.

Pour la défense des libertés locales et pour un partenariat loyal mais exigeant avec l’État afin de toujours mieux préserver les intérêts des communes et de leurs groupements, sauvegardons la pluralité politique de l’association des Maires !