Le service public audiovisuel : pilier essentiel de notre démocratie

Défendre le service public audiovisuel, c’est défendre notre démocratie. Au moment où le contrôle de l’information devient un enjeu mondial, il est primordial de disposer d’outils efficients pour lutter contre le fléau de la désinformation et des ingérences étrangères.

Les régimes populistes veulent contrôler l’information

Le monde est, actuellement touché par une vague populiste avec les élections de Donald Trump aux Etats Unis, celle de Javier Milei en Argentine la progression toujours plus forte de l’extrême droite en Europe comme en Hongrie, en Pologne…….

L’arrivée au pouvoir de ces populistes s’est accompagnée de leur volonté de contrôler l’information via de grands groupes de communication privés dont les dirigeants se sont ralliés aux nouveaux pouvoirs.

Les fausses informations, les fameuses « Fake news » circulent dorénavant sans contrôle dans de nombreux pays véhiculées par les réseaux sociaux instaurant une « réalité alternative » s’affranchissant sans complexe de la vérité. Le concept même de vérité est remis en cause et cela touche les domaines politiques, historiques, scientifiques, médicaux….

L’information est clairement devenue un nouveau terrain d’affrontement entre puissances Etatiques. Des pays comme la Russie, par exemple, essaient d’influencer le déroulement des élections en favorisant certains partis réputés proches de leurs positions politiques. Le développement de l’intelligence artificielle (IA) offre un terrain propice aux tentatives de manipulation de l’information avec la circulation de fausses images, de fausses déclarations de dirigeants politiques.

Face à ce déferlement d’informations, d’images, conçues comme une arme d’influence, il est primordial pour nos démocraties de ne pas se laisser submerger, de réagir.

L’Union européenne a, ainsi, réagi vigoureusement puisque le Parlement Européen a adopté à une très large majorité une « loi sur la liberté des médias » afin de protéger les journalistes et lutter contre les ingérences politiques. Cette législation européenne renforce également la transparence sur les organes de presse, encadre les concentrations. L’Union européenne entend ainsi réagir contre les dérives constatées également en son sein avec une information contrôlée par le pouvoir politique en Hongrie, en Pologne….

Le service public est une arme contre la désinformation

En France, comme partout ailleurs en Europe, nous avons plus que jamais besoin d’un audiovisuel public fort, garant d’une information libre, pluraliste et indépendante.

L’audiovisuel public est un pilier essentiel de notre démocratie au moment où les multimilliardaires de droite et d’extrême droite rachètent des journaux, des chaines d’informations continues, des maisons d’édition. Ces multimilliardaires contrôlent aussi dorénavant des écoles de formation de journalistes.

En France, comme partout dans le monde, la bataille de l’information bat son plein. Nous devons être lucides : les adversaires de l’audiovisuel public mènent une offensive concertée, une bataille idéologique pour tenter de faire triompher leurs idées lors des prochains scrutins nationaux.

L’affaiblissement du service public serait une mauvaise nouvelle pour nos concitoyens.

Je regrette que, depuis 2017, en France, l’audiovisuel public ait perdu 776 millions d’euros de crédits budgétaires et, de plus, en 2025, 80 millions de crédits ont été annulés en cours d’exercice. C’est un affaiblissement inédit de l’audiovisuel public.

Il en est de l’audiovisuel public comme de la sécurité sociale par exemple : à force de les affaiblir tous deux, de réduire leurs budgets années après années, les déficits se creusent et le risque de privatisation se rapproche. La privatisation dans le secteur de la santé, comme dans le secteur des médias se fera au détriment de nos concitoyens et de notre démocratie.

Vous pouvez compter sur ma mobilisation constante pour défendre la vitalité de notre démocratie, ce qui passe par un service public fort dans l’audiovisuel comme dans beaucoup d’autres domaines. Ce sera le sens de mon engagement lors de la rentrée parlementaire de septembre.

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